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Accueil / Manuels scolaires / Morceaux choisis des Classiques Français - J. Labbé - CM - 1899 8
Morceaux choisis des classiques français (prose et vers)
A l'usage des Écoles Municipales
Par J. Labbé
pour le Cours Moyen
Librairie Hachette & Cie - 1899
12 x 18 cm
A l'usage des Écoles Municipales
Par J. Labbé
pour le Cours Moyen
Librairie Hachette & Cie - 1899
12 x 18 cm
AVERTISSEMENT
Ce tome est le second d'un cours de lectures graduées que nous dédions spécialement aux Élèves des Écoles municipales de la Ville de Paris.
Il s'adresse surtout aux enfants de douze à quatorze ans.
Quant aux idées et aux sentiments qui ont déterminé le choix des morceaux, nous ne pouvons que répéter ce que nous avons dit dans l'avertissement du premier volume. Nous croyons qu'à un nouvel ordre des choses conviennent des livres nouveaux. C'est donc le désir de servir l'ordre républicain qui nous a inspiré la pensée de ce travail fort humble, mais qui n'est peut-être pas sans utilité.
Il s'adresse surtout aux enfants de douze à quatorze ans.
Quant aux idées et aux sentiments qui ont déterminé le choix des morceaux, nous ne pouvons que répéter ce que nous avons dit dans l'avertissement du premier volume. Nous croyons qu'à un nouvel ordre des choses conviennent des livres nouveaux. C'est donc le désir de servir l'ordre républicain qui nous a inspiré la pensée de ce travail fort humble, mais qui n'est peut-être pas sans utilité.
J. LABBÉ.
- Morceaux choisis des Classiques Français - Labbé - CM - Couverture 1
- Morceaux choisis des Classiques Français - Labbé - CM - Pages VI-VII
- Morceaux choisis des Classiques Français - Labbé - CM - Pages VIII-IX
- Morceaux choisis des Classiques Français - Labbé - CM - Pg 228-229
- Morceaux choisis des Classiques Français - Labbé - CM - Pg 230-231
- Morceaux choisis des Classiques Français - Labbé - CM - Pg 232-233
- Morceaux choisis des Classiques Français - Labbé - CM - Page 107
- Morceaux choisis des Classiques Français - Labbé - CM - Couverture 4
Un poème du recueil :
LE CONVOI D'UNE PAUVRE FILLE
Quand Louise mourut à sa quinzième année,
Fleur des bois par la pluie et le vent moissonnée,
Un cortège nombreux ne suivit pas son deuil :
Un seul prêtre, en priant, conduisait le cercueil ;
Puis venait un enfant qui, d'espace en espace,
Aux saintes oraisons répondait à voix basse ;
Car Louise était pauvre, et jusqu'en son trépas,
Le riche a des honneurs que le pauvre n'a pas.
La simple croix de buis, un vieux drap mortuaire
Furent les seuls apprêts de son lit funéraire :
Et quand le fossoyeur, soulevant son beau corps,
Du village natal l'emporta chez les morts,
A peine si la cloche avertit la contrée
Que sa plus douce vierge en était retirée.
Elle mourut ainsi. — Par les taillis couverts,
Les vallons embaumés, les genêts, les blés verts,
Le convoi descendit au lever de l'aurore.
Avec toute sa pompe avril venait d'éclore,
Et couvrait, en passant, d'une neige de fleurs
Ce cercueil virginal et le baignait de pleurs ;
L'aubépine avait pris sa robe rose et blanche ;
Un bourgeon étoilé tremblait à chaque branche :
Ce n'étaient que parfums et concerts infinis,
Tous les oiseaux chantaient sur le bord de leurs nids.
BRIZEUX (AUGUSTE) (1806-1858).
(M. Lemerre, éditeur.)
Fleur des bois par la pluie et le vent moissonnée,
Un cortège nombreux ne suivit pas son deuil :
Un seul prêtre, en priant, conduisait le cercueil ;
Puis venait un enfant qui, d'espace en espace,
Aux saintes oraisons répondait à voix basse ;
Car Louise était pauvre, et jusqu'en son trépas,
Le riche a des honneurs que le pauvre n'a pas.
La simple croix de buis, un vieux drap mortuaire
Furent les seuls apprêts de son lit funéraire :
Et quand le fossoyeur, soulevant son beau corps,
Du village natal l'emporta chez les morts,
A peine si la cloche avertit la contrée
Que sa plus douce vierge en était retirée.
Elle mourut ainsi. — Par les taillis couverts,
Les vallons embaumés, les genêts, les blés verts,
Le convoi descendit au lever de l'aurore.
Avec toute sa pompe avril venait d'éclore,
Et couvrait, en passant, d'une neige de fleurs
Ce cercueil virginal et le baignait de pleurs ;
L'aubépine avait pris sa robe rose et blanche ;
Un bourgeon étoilé tremblait à chaque branche :
Ce n'étaient que parfums et concerts infinis,
Tous les oiseaux chantaient sur le bord de leurs nids.
BRIZEUX (AUGUSTE) (1806-1858).
(M. Lemerre, éditeur.)